Comment s’organise la gestion des unités de compte de l’assurance-vie ?

Vous pensez que vous êtes en mesure de supporter une part de risque en contrepartie d’un bon rendement pour votre épargne en assurance-vie ? Votre assureur vous proposera les contrats en unités de compte (UC) ou ceux dits multisupports.

 

La sélection des supports par l’assureur

Les supports d’investissement sur le marché financier sont légion. Cependant, l’assureur ne sélectionne que ceux qui sont susceptibles de générer des rendements plus ou moins stables, le but étant de booster durablement l’épargne des souscripteurs.

Rappelons que l’assurance-vie fonctionnait jadis avec des fonds en euros seuls, mais que leur rendement a commencé à s’éroder. Ceux-ci ont été de 5.3% en moyenne en 2001, pour chuter à 3.4% en 2010, à 2.3% en 2015 et à 1.3% en 2021. D’où l’apparition des UC qui se composent d’actions et dont les performances sont plus élevées.

Notons toutefois que les rendements des UC subissent des fluctuations dues à l’influence des marchés boursiers. Celles-ci reposent en effet sur des actions. Comme susmentionnés, il existe deux types de contrats en assurance-vie : ceux en UC (ou à capital variable), et les contrats multisupports qui combinent UC et fonds en euros.

 

Les contrats multisupports : un mix de fonds en euros et d’UC

Si les UC génèrent des risques conséquents, les fonds en euros permettent de garantir votre capital, en raison de leur composition en fonds obligataires.

C’est ce type de contrat qui propose 3 types de profil :

  • le profil prudent : la part de fonds en euros est supérieure à celle des UC
  • le profil équilibré : les allocations sont de 50/50
  • le profil dynamique : le portefeuille privilégie les UC contre une moindre part en fonds en euros.

Vous pouvez demander à bénéficier de l’un ou de l’autre de ces profils en fonction de votre aversion aux risques. On parle de gestion sous mandat. Vous basculez également d’un profil à l’autre en fonction de votre âge : il s’agit alors de la gestion pilotée à horizon qui est prise en main par l’assureur. La troisième option est la gestion libre : le choix des UC proposées appartient à l’épargnant lui-même, ce qui requiert toutefois une bonne connaissance de ces actifs.

 

Les contrats en UC ou à capital variable

Ces contrats ne contiennent pas de fonds en euros, contrairement aux multisupports. Seuls les investisseurs pouvant supporter un haut niveau de risque y trouveront leur compte, sachant qu’ils peuvent perdre leur mise à tout moment, et que la récupération du capital de départ n’est pas possible.

Bien analyser donc, le comportement des marchés financiers avant de décider d’investir dans une assurance-vie en UC.

 

Comparer les UC des différents contrats

L’assureur ne sélectionne que les actions qui répondent aux objectifs de rendement qu’il a déterminés. Chaque contrat contient alors ses propres UC, c’est pourquoi, il convient de réaliser un comparatif afin de déterminer la composition de chaque portefeuille. Cela permet à ceux qui le souhaitent d’analyser les risques et les opportunités y afférents afin de choisir le contrat qui lui convient. Il est d’ailleurs possible de demander l’accompagnement d’un conseiller en gestion de patrimoine pour éclairer sur le meilleur choix.

 

Quels sont les frais ?

Votre assureur étant en charge de la gestion de votre portefeuille – sauf si vous optez pour la gestion libre – des frais s’appliquent, en contrepartie de son expertise. Il s’agit des frais d’arbitrage et des frais de gestion annuelle.

Notons aussi que d’autres frais s’y ajoutent, quel que soit le mode de gestion : les frais d’entrée ou frais de souscription, de même que les frais de versement.